Sangri-Dzinchi-Kharu-Tsetang

carte jour 9
Nous redescendons le Brahmapoutre puis remontons un affluant vers le nord jusqu'à Oka Dz et Dzinchi G. Au retour, nous visitons Sangri G puis par la rive sud du Brahmapoutre entrons dans la vallée du Yon chu et visitons Kharu G avant de gagner Tsetang.


Sangri. La ville tibétaine est à l'est de la ville chinoise et quelques kilomètres plus loin, au sommet d'une butte à gauche de la route, se trouve le monastère de Sangri que nous passons sans nous y arrêter, car il n'est pas encore ouvert au public.



Nous suivons la rive Nord du Brahmapoutre jusqu'au village de Tro. Puis nous quittons le Brahmapoutre et remontons une large vallée vers le Nord. La vallée est cultivée par endroit et nous croisons plusieurs usines hydro-électriques le long de la rivière Oka chu. Au village tibétain d'Oka bâti autour des ruines d'un ancien Dzong, la vallée se divise en 2 branches et nous prenons celle de gauche, direction plein Nord. La vallée est assez large avec quelques rares cultures le long du lit de la rivière.


Nous traversons plusieurs petits villages tibétains avant d'arriver à un village un peu plus important. Après les premières maisons dans la partie Est du village nous découvrons le monastère de Dzinchi gompa. Cet ancien monastère Kadampa est devenu Gelugpa.

Il y a 2 halls dont le premier contient des peintures anciennes à demi effacées avant l'entrée principale du Dukhang et derrière celui-ci il y a une grande salle carrée contenant les statues des 8 Bouddhas et une importante statue de Maitreya.


Nous redescendons la vallée jusqu'à Oka et nous nous engageons dans la vallée qui se dirige vers le nord-est. Nous découvrons les monastères de Chölung puis de Chusang qui sont très petits et situés à mi-pente, c'est à dire à un ou deux kilomètres de notre route, dans la direction plein sud, de l'autre côté de la rivière. Nous abordons un groupe de tibétains qui nous indiquent qu'ils sont fermés et que les moines sont en déplacement. Nous les prenons en photo au téléobjectif. Et comme il n'y a plus de monastère à visiter dans cette vallée nous rebroussons chemin.

Nous redescendons la vallée.

Nous retraversons le village d'Oka surmonté par les ruines de son ancien fort. A quelques kilomètres, passé ce village, nous nous arrêtons devant un bâtiment sans toit qui enserre un petit bassin où jaillit une source d'eau chaude.


Les sources d'eau chaude sont très prisées par les Tibétains car ce sont les seuls lieux où ils peuvent prendre des bains. Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, les Tibétains se lavent souvent et Olivier a noté que notre guide et notre chauffeur se lavent quotidiennement les cheveux quelle que soit la température de l'eau.

Sur la route du retour nous nous arrêtons au monastère de Sangri qui se trouve au sommet d'une butte qui domine la vallée.
Nous devons gravir un petit sentier sinueux (une centaine de mètres de dénivelé) avant d'atteindre le portail.
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Nous franchissons une première cour, une seconde puis une troisième.
Un escalier donne sur une petite terrasse et un petit temple.

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Ce temple paraît très ancien. Il ressemble un peu à la description de celui de Yumbulhakang que nous visiterons plus tard.


Nous assistons à la rencontre de deux lamas. Malgrè la différence de nos cultures et de nos connaissances comment ne pas être frappé par l'intelligence que l'on perçoit dérrière ces regards. Ces gens ont acquis de grandes connaissances dans des domaines ésotériques et religieux qui sont de faible intérêt pour nous autres occidentaux. Mais le vrai savoir n'a de valeur que s'il repose sur des bases solides; aussi, sachant que nous n'exploitons qu'une faible part de nos connaissances, leur valeur n'est peut-être pas aussi dérisoire que certaines personnes si aptes à critiquer ces personnages pourraient le penser. Les tibétologues qui ont eu l'occasion de débattre avec des lamas de grande valeur ont toujours été impressionnés par l'étendue de leurs connaissances et leur humilité. La même remarque chez nous lorsque nous nous trouvons en compagnie de certains professeurs éminents de l'Université


Avant de quitter le temple nous avons le temps de contempler un magnifique panorama et un ensemble d'anciens chortens qui dominent la vallée du Brahmapoutre. Nous reprenons la route, repassons Sangri, le Brahmapoutre et retrouvons la route de Tsetang. Nous allons retraverser le Brahmapoutre une dizaine de kms plus loin.


Après le pont, à notre droite, nous pouvons encore discerner distinctement les ruines de l'ancien monastère de Ngari Tratsang gompa sur les flancs d'une colline en forme de pyramide et haute de 200 mètres qui domine la plaine. A son sommet on devrait avoir une vue remarquable sur Tsetang et l'entrée de la vallée du Yarlung chu.


La large vallée du Yon chu s'ouvre vers le Nord. Nous apercevons Tashi Doka à mi-pente, de l'autre côté de la vallée,Nous remontons la rive Ouest. Nous traversons plusieurs villages avant d'atteindre le village de Samkhar et à 5 kilomètres au-dessus, le monastère de Kharu gompa, avant Gyelsang.

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Nous passons deux cours puis pénétrons dans une salle, le Jowo lhakhang, précédant le Dukhang qui contient une grande statue de Bouddha. A droite, il y a une cour. Passé la cuisine sur la droite encore, un autre petit temple dénommé Katang Chugong contenant un chorten blanc.
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Les moines nous offrent le thé tibétain et la tsampa. Ils nous confirment que Chödung G et Samtenling G sont en ruines sur la hauteur, et inaccessibles en voiture. Retour en nous arrêtant quelques kilomètres plus bas au chorten de Totzik que nous avions passé sans le voir.


Nous redescendons le Yon chu. Nous repassons le pont sur le Brahmapoutre et prenons à droite la direction de Tsetang. Passons encore un ou deux villages avant les premières maisons de Tsetang.
L'hôtel prévu contractuellement est, comme à Bayi, un établissement chinois au personnel désagréable au possible. Le guide voudrait changer. Nous faisons la sourde oreille. En fait, le guide et le chauffeur essaient de négocier pour le prix de notre chambre une chambre gratuite pour eux ou une chambre à quatre. L'Agence leur a donné au départ une certaine somme d'argent pour régler nos dépenses et ils sont tenus de garder un justificatif des dépenses encourues. Il s'agit donc d'obtenir partout des reçus dans lesquels ne figurent que nos prestations. Les Chinois à la réception le savent et refusent d'entrer dans ce genre de magouille, surtout au bénéfice de tibétains, car chinois et tibétains se détestent mutuellement. Le prix de notre chambre reste au prix fort et ils doivent se rabattre sur un hôtel plus modeste pour passer la nuit. Le notre semble luxueux, mais tout est sale, car le nettoyage est toujours partiel. La serpillière est passée, mais les taches précédentes subsistent et de nouvelles s'y ajoutent. L'eau chaude - quand il y en a - n'est disponible qu'une fois par jour, ce qui est commun à tout le Tibet.

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