Résumé=Nous visiterons Buchu et Lamoling G avant de rejoindre la rive sud du Brahmapoutre et Meling où nous déjeunerons. Continuation le long des rives ensablées du fleuve jusqu'à nang Dz
Bayi. Nous trouvons un café dans une sorte de bar moderne avant de prendre la route. Le temps est couvert. Nous prenons la route de Buchu en suivant la rive Ouest de la vallée, très large et bien cultivée.
Dans une grande vallée à droite un petit chemin épouvantable conduit au monastère de Lamoling très caractéristique avec ses toits dorés à 8 pans qui ressemblent à ceux des pagodes chinoises. Il y a deux Dukhangs contenant des statues géantes de Cakyamouni.
L'ensemble est magnifique et nous notons la présence de très nombreux pèlerins tibétains. En quittant une jeune nonne nous offre du thé tibétain sur des tables situées à l'extérieur et devant les cuisines. Il y a plusieurs petits monastères (dont un monastère de nonnes) sur les hauteurs alentours mais cachés de l'endroit où nous sommes. Nous revenons revenons sur nos pas rentrer dans le village de Buchu que nous avions dépassé afin de visiter son monastère.
Il est plus modeste mais semble très ancien. Dans la première cour, des fleurs et un chien attaché par une longue corde à une clochette.
A l'intérieur il y a de chaque côté des rayonnages contenant un exemplaire complet du Tandgour et du Kangjour et un stupa en or. La salle du fond est très sombre avec une grande statue d'Avalokitesvara.
La route suit cette très large vallée du Nyang chu jusqu'au moment ou
celui-ci rejoint des eaux du Brahmapoutre.
A cet endroit un groupe de tibétains grave sur la roche des mantras ! Nous essayons de deviner en face la présence du monastère de Temo chamnak qui a été détruit mais qui serait en voie de reconstruction.
J'ai bien pris une photo au téléobjectif mais suppose que j'ai manqué la cible car je ne distingue rien de significatif. Les Tibétains que nous interrogeons confirment qu'il n'existe pas de bac pour passer sur l'autre rive et que la piste de la rive sud du Brahmapoutre est impraticable aux véhicules de tourisme.
J'ai bien assimilé l'expérience de la route entre Nyingtri et Yungdrungling gompa. Je me faisais un plaisir de visiter ces lieux et je suis d'autant plus déçu que nous avons pris un jour de retard à Pomé à cause de la coupure de la route. Nous sommes donc condamnés à poursuivre notre route vers Lhassa. Pour réaliser complètement mes objectifs, il aurait fallu alterner des jours de marche avec des jours en 4x4, et par conséquent prévoir un voyage deux fois plus long.
Nous remontons la large vallée du Brahmapoutre en direction du pont de Bangda. Nous apprenons aussi que la route de Tashi Rabden gompa est impraticable.
Nous traversons le pont et à contrecur prenons la direction de l'Ouest vers Meling, une nouvelle ville chinoise. Nous y faisons la découverte d'un plat tibétain à base de riz, de pommes de terre sautées et de lamelles de yak grillées qui est tout à fait délicieux.
Peu après, nous passons Nelung. A Nelung nous n'oublierons pas la jolie maman qui tenait son bébé dans ses bras et dont le sourire est d'une beauté à couper le souffle. Elle se refuse malheureusement à toute photo. Notre chauffeur nous encourage à poursuivre jusqu'à Nang Dzong où il est sûr de retrouver des amis. La vallée du Brahmapoutre s'étant rétrécie, des bancs de sables apparaissent.
Nous passons des dunes qui peuvent atteindre 100 à 200 mètres de haut par rapport au niveau du fleuve et que nous gravissons. Les villages sont quasi inexistants et la végétation est redevenue désertique.
Nous longeons le Brahmapoutre qui fait une large boucle vers le Nord.
A l'extrémité Nord de la boucle nous découvrons l'emplacement d'un ancien pont métallique suspendu par la présence de deux monticules dans le lit du fleuve surmontés de rubans de lungtas.
A Nang Dz, la ville chinoise est ici différente, elle s'articule autour d'un carrefour avec trois rues en colimaçon car nous sommes à flanc de colline. Le guesthouse est en travaux et il ne reste qu'une chambre où tout est sans dessus dessous et sans serrure. Il n'y a ni eau chaude, ni électricité, et des ouvriers s'affairent un peu partout à la lueur de faibles lampes électriques alimentées par un petit groupe électrogène autonome. Nous restons calmes et rejoignons notre chauffeur qui a retrouvé ici un groupe de copains dans un restaurant. Plus de dix plats différents sont apportés, la soirée est animée et nous ne pouvons pas participer directement aux discussions. A notre retour la nouvelle moquette a été posée ainsi que la serrure. Les lits sont faits et les housses et draps semblent propres...