Pashoe-Shubden G-Rawok-Pome




carte jour 2
Résumé=Nous visitons le monastère situé sur la rive nord du fleuve puis redescendons toujours en direction du sud. Nous visitons Rumbu G puis atteignons les ruines de Shubden G. Nous continuons direction plein ouest, traversons Rawok et atteignons Pomé en soirée.

Pashoe. Le lendemain matin, visite du monastère de Nera Gönsar Tsedrup Tapdenling.


Il y a bien un pont qui franchit le fleuve et mène tout droit au monastère qui se trouve sur l'autre rive à mi-pente, mais il est impraticable et barré. Nous devons emprunter un autre pont situé à 2 kilomètres plus à l'ouest et revenir par l'autre rive devant le portail du monastère qui donne face à l'est. Nous entrons dans une première cour puis une seconde où se trouve le Dukhang (6x6 piliers ). Ce monastère fondé par Tönwatönden contient les statues de Cakyamuni, de Tsongkapa et de Tsepame(Amitayus). Nous visitons aussi une pièce de méditation à l'étage. Comme à Drayap nous avons une jolie vue sur la ville qui s'étale à nos pieds.


Nous revenons sur la route principale et remontons la vallée. Elle forme un V, mais avec une partie plane (comme un petit plateau) à 50m au dessus des eaux du fleuve. Cette partie est cultivée alors que le reste du paysage est désertique.


Nous traversons plusieurs villages dont celui de Trashide avec un chorten à droite de la route. La vallée se divise en deux et nous empruntons celle de gauche, direction plein sud.


La vallée devient plus large, totalement dénudée, désertique, pas d'habitation, seulement quelques troupeaux de yaks à distance.


Le village de Rumbu à 300m de la route, est à l'entrée d'une vallée latérale qui se divise ensuite en deux. Une piste nous conduit au village. Au centre de celui-ci nous découvrons un grand chorten de 25m de haut mal entretenu ou reconstruit. Celui-ci se trouvait au milieu d'un grand monastère qui a été rasé et les Chinois ayant redistribué le terrain, il est maintenant entouré par des habitations. Mais l'ancien monastère comprenait également des bâtiments sur un site plus à l'ouest dans la vallée où se retiraient les moines et où des enseignements étaient délivrés.

C'est là que le nouveau monastère a été reconstruit. Derrière l'enceinte nous pénétrons dans une cour et le Dukhang est en face. Cette disposition est la même pour tous les temples du Tibet. Comme pour Drayap, les constructions sont rustiques et dénotent un certain archaïsme.



Nous remontons la vallée puis bifurquons sur la droite vers le col de Dokha la. Le ciel est gris.


En descendant nous longeons successivement deux petits lacs avant de pénétrer dans une vallée étroite.


Ici et là la végétation semble revenir car nous descendons sous 300m.


La vallée se rétrécit encore.


A la sortie de cette vallée un splendide panorama: nous venons d'atteindre une grande vallée Est-Ouest, bordée par les hautes cimes de l'Himalaya au Sud. Il y a là un daoban (ou chantier mobile d'entretien des routes) et la route se divise en deux, à gauche la route du Sud vers l'Inde et le Yunnan, et à droite, passé le pont, la route de Lhassa. Nous entrevoyons des lacs en amont et en aval du point où nous nous trouvons. Les ouvriers du daoban que nous interrogeons ne connaissent pas la région et ne peuvent nous fournir aucune information. Nous décidons alors de nous rendre au monastère de Shubden G au Sud-Est.


La route est aussi mauvaise que la précédente et truffée d'ornières en plus. Nous longeons un grand lac. Nous poursuivons dans la vallée et approchons d'un second grand lac. Sur une colline à notre droite doit se trouver le monastère que je recherche.


Arrivé près d'un village, nous prenons un chemin à gauche qui nous dépose à mi-pente. Nous poursuivons à pied et il faut grimper. Au sommet nous découvrons d'énormes pans de murs en ruines et Olivier prend quelques photos en franchissant les derniers mètres qui mènent au sommet.


Au Sud le grand lac circulaire renvoie une image inversée de la chaîne himalayenne qui barre l'horizon. Le spectacle est grandiose, dommage que le temps soit frais. Les photos prises montrent un spectacle unique mais glacial. Je regrette d'avoir imposé un tel effort au chauffeur mais comment se faire une opinion sans se rendre soi-même sur place car de nombreux monastères considérés en ruines sont actuellement en cours de reconstruction.
Nous revenons au niveau du Daoban et du pont que nous franchissons et après quelques kilomètres nous arrivons à l'extrémité Est d'un lac qui suit la vallée et nous entrons dans le village de Rawok, qui porte le même nom que le lac. Nous avons passé l'heure du déjeuner aussi le premier restaurant est le bienvenu. Nous faisons un bon choix, car les légumes les plus courants ici sont de petits champignons frais des bois et comme Olivier en raffole, il se régale.


A la sortie du village un chorten. Nous longeons le lac sur près de 10 kilomètres. Celui-ci se termine par des chutes. Derrière le lac, la chaîne de l'Himalaya nous sépare de l'Inde toute proche.


La route est étroite et bordée de sapins. Le paysage est devenu soudain alpestre en quelques kilomètres. Nous traversons également des zones où les pratiques forestières chinoises ont sévi. Les arbres semblent mutilés tant la coupe a été bâclée. La coupe a eu lieu à 1m du sol et après quelques coups de hache, le tronc a été brisé en tirant l'arbre par la cime! Il semble que la souche reste en vie et que la forêt ne soit pas en mesure de se reconstituer. La vue d'un tel gâchis frappe l'esprit des occidentaux qui crient au scandale. Je pense que les motivations des chinois sont honnêtes mais qu'ils ne disposent pas de personnel qualifié pour mettre en œuvre avec succès leurs programmes. Nous voyons des dépôts de bois le long de la route et quelques scieries.


Nous ne traversons pas de villages tibétains mais quelques compounds chinois. C'est lorsque la vallée s'élargit que nous arrivons assez tard à Pomé où nous trouvons le guesthouse plein à craquer.


Ici nous apprenons que la route de Lhassa est à nouveau coupée, la dernière réparation n'ayant pas tenu 24 heures et que des véhicules ont été emportés dans le ravin par de nouveaux éboulements. Alors comme le trafic est arrêté, nombreux sont ceux qui préfèrent attendre l'ouverture de la route dans un guesthouse plutôt que de passer les nuits à la belle étoile couchés entre deux camions.

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