Rasa guesthouse-Sakya-Chuchar


carte jour 27
Résumé=Nous quittons Rasa, visitons le monastère à proximité et passons le col de Tso la avant de prendre une vallée qui nous mène à Samye G. Ensuite faisons un détour par Lhartse G avant d'atteindre Chuchar.



Après avoir pris notre petit déjeuner avec soupe, etc.. Nous reprenons la route vers le col de Tso la.


Deux kilomètres plus loin, nous découvrons, surplombant la route, le petit monastère de Rasa. Il est en cours de reconstruction.

Le vieux moine est le seul survivant de l'ancien monastère qui a été aussi détruit par les Gardes Rouges. Il vit avec 4 jeunes moines qu'il est train de former quand ils ne préparent pas du ciment. La végétation devient désertique. Nous atteignons le col de Tso la à 4537m.


En haut du col, la vue n'est pas dégagée et nous découvrons la chaîne de l'Himalaya cachée par un léger ruban de nuages.

Nous redescendons dans une vallée assez large et rapidement; il y a peu de lacets.

Nous arrivons dans une large plaine cultivée où nous bifurquerons vers le sud en vue de visiter le monastère de Sakya. Cette portion de route est en travaux. Quelques villages traversés. Nous laissons une large plaine à notre droite et découvrons la ville. La vallée est large et la rivière longe la rive nord des collines.


Devant nous, la ville récente aux larges rues bordées de maisons tibétaines et dominée par l'enceinte puissante du grand monastère. Sur la rive Nord, la ville ancienne avec ses ruelles en désordre et ses temples modestes du 11ème siècle disséminés dans les habitations. Nous déjeunons dans un petit restaurant qui appartient au monastère et fait l'angle de la rue, en attendant l'ouverture à 14h00 des salles du monastère aux visiteurs.

chapelle latérale
Nous sommes frappés par le nombre de pèlerins et par la richesse des salles contenant des grandes statues et des reliques. A droite, il y a une grande chapelle contenant les chortens ou sépultures des anciens abbés de Sakya qui sont comme au Potala ou à Tashi-lhumpo recouverts de feuilles d'or mais légèrement plus petits.
Le Dukhang est une des plus vaste de l’Asie avec ses 5000m² et ses 40 piliers en cèdre massif de 16 m de hauteur et de plus 1,5m de diamètre. Les 4 piliers du centre ont 2m de diamètre chacun. L’un d’eux s’appelle le pilier du tigre car la tradition raconte qu’il aurait été tiré par un tigre de grande taille, près de 6m entre le nez et la queue. Nous découvrons également de grandes statues de Bouddhas, toutes en or. C'est l'ancien Rinpoché de Sakya, Sakya Pandhita qui au 13ème siècle a apporté le bouddhisme tibétain aux empereurs mongols et en Chine. Il en est résulté une longue période de paix et cette région s'est particulièrement enrichie entre le 13ème et le 16ème siècle, date à laquelle Tsongkapa impose la dernière réforme du Bouddhisme au Tibet et que les Dalaï-lamas s’installent à Lhasa. Sakya a alors perdu de son importance, mais de nombreux monastères à travers le pays restent rattachés.

Dans un bâtiment latéral, ce jour là, le Grand Lama donne sa bénédiction aux pèlerins. Il est très vénéré car il a déjà accompli deux séjours de méditation dans les montagnes (de 3 ans, 3 mois et 3 jours) à l'écart du monde et des hommes. (En général un villageois apporte de la nourriture chaque semaine et si la nourriture disparaît on suppose que le lama est toujours en vie.)


Il y a dans son regard une expression d'infinie béatitude et compassion. Les pèlerins viennent s'incliner devant lui. Il se penche alors vers eux et dirige un souffle sur leur front en vue de leur transmettre quelques bribes de son savoir et de sa sagesse. Il nous invite à nous asseoir à côté de lui et nous nous avons tout le temps pour observer la scène. De même que les pauvres pèlerins qui passent successivement devant lui semblent humbles et recherchent des forces pour persévérer dans de bonnes actions, le Saint Lama semble complètement indifférent aux marques de respect qui lui sont prodiguées et de confort qui l'entourent. Il y a dans ses yeux comme le miroir d'un monde qui nous échappe et que nous ne rencontrerons pas ailleurs car il n'existe qu'au Tibet chez des hommes d'une telle classe. Je renvoie le lecteur aux déclarations faites par le général Younghusband quand il quitta Lhasa après ses entretiens avec le Régent.

En traversant la rivière qui sépare la ville ancienne de la nouvelle nous visiterons une chapelle et passerons à proximité d'une série de grands chortens.

sur la rive nord, l'ancienne ville
En quittant Sakya nous revenons sur nos pas et nous retrouvons la vallée du Brahmapoutre. Quelques kilomètres avant l'entrée de la ville chinoise de Lhartse, une route sur la droite mène plein Nord vers l'ancienne ville tibétaine de Lhartse.


Ici la vallée du Brahmapoutre se rétrécit et un rocher d'environ 200 mètres de haut se dresse au milieu de la vallée.

Nous traversons le village avant d'arriver au monastère.


Les moines nous font visiter le Dukhang

Nous découvrons dans une chapelle un mandala réalisé avec des poudres de couleurs.
A l'étage nous avons une excellente vue sur les ruines de l'ancien fort qui est juste devant nous au sommet d'un éperon rocheux et visitons 6 chapelles de méditations. A l'est, dans la montagne, nous discernons trois grottes. Nous assistons à la fin de la fête de fin d'année donnée par les enfants de l'école, dans un grand jardin derrière, en contrebas. Il y a toute une foule endimanchée à cet endroit. Les moines du monastère nous apprennent que leur supérieur s'est réfugié en France.



Nous prenons une photo du groupe. Les moines nous offrent du thé et de la tsampa. Après voir longuement discuté avec eux, nous rebroussons chemin vers la ville chinoise de Lhartse, ou Chuchar pour les gens du pays.

Chuchar c'est, sur 200m, de part et d'autre de la route, de très larges trottoirs en terre battue et deux rangées d'immeubles à deux étages. Le guesthouse situé à l'entrée Est de la ville est tenu par des tibétains. Il y a une grande cour intérieure avec des chambres à l'étage. Dîner autour d'une table basse, dans la cour intérieure, près de la cuisine. Une promenade en ville: les dernières boutiques du marché ferment leurs abattants. Aux cabines téléphoniques, j'essaie en vain de téléphoner à Monique. Plus tard, à partir du téléphone de l'hôtel, je tombe à nouveau sur un répondeur.


Menu Page précèdente Journée suivante