Lhasa-Tsurphu-Yangpachen



carte jour 20
Résumé=Nous quittons Lhasa en suivant la route de la Chine qui remonte un affluant du Kyi chu, le Tolung chu, en direction du nord-est. A Gurum nous laissons cette vallée pour nous engager dans une autre qui nous mène à Tsurphu G. Ensuite visitons Nenang G et dans la vallée du Tolung chu découvrons le monastère de Chemoling ani G avant d'atteindre Yangpachen.


Nous nous levons à 7h30 pour un départ à 8h30. Nous quittons Lhasa définitivement. Nous descendons le Kyi chu jusqu'à Dongkar où débouche la vallée du Tolung chu. Nous remontons cette vallée jusqu'à Yangpachen. Cette route est celle qui relie Lhasa à la Chine et nous croisons de nombreux camions couverts de poussière et lourdement chargés, en fer à béton notamment. Le revêtement de la route est excellent. Passé Dongkar, nous traversons la ville chinoise de Tolung Dechen, sans intérêt. A la sortie de la ville nous apercevons dans une vallée latérale à 2 kilomètres sur notre droite le monastère de Gadong. Un incident va avoir lieu.


Le guide nous demande un supplément pour le détour à effectuer car il n'était pas sur la liste que j'avais fournie. Le chauffeur prend sa défense en annonçant que le monastère est fermé à cette heure. Je me mets alors en colère en faisant mine de faire demi-tour mais j'ai quand même perdu la face car je me contente de faire une photo au téléobjectif. Je suis assez mécontent de cette prise de contact. Nous poursuivons la route jusqu'à un pont métallique sur notre gauche que nous traversons et suivons la piste qui mène au monastère de Tsurphu.


Ici encore la piste qui mène au monastère est épouvantable mais le chauffeur a l'habitude! Il y a plusieurs village à l'entrée de cette vallée. Certains sont surélevés par rapport à la route.

En arrivant au monastère, celle-ci devient étroite et la route se termine par un parking pour véhicules en face du portail d'entrée.

Passé celui-ci nous arrivons dans une vaste cour qui présente au moins 3 grands Dukhangs qui font face au sud. Les murs, les bâtiments sont très hauts et la construction beaucoup plus soignée que dans les monastères précédents. Les murs sont tous en pierre de taille peints en rouge basque foncé.
L'intérieur est très riche mais récent.


Comme Samye, le monastère est entouré par 4 grands chortens de plus de 20m de haut.
Plus haut dans la vallée 8 autres chortens blancs d'une dizaine de mètres de haut sont alignés.




Il y a deux autres Dukhangs au-dessus. Ces temples pourraient contenir des centaines de moines et le monastère semble un peu vide et triste. Il semble qu'il y a peu de visiteurs lors de notre passage tant ces lieux sont vastes. Les chinois, après le départ du Dalaï-Lama, ont misé sur cette branche du Bouddhisme tibétain. Le nouveau tulku, issu d’une famille pro-chinoise, a été élevé avec des éducateurs tibétains et chinois. Ces derniers ont subventionnés largement la reconstruction du site et favorisé l’utilisation de nouveaux matériaux. Malheureusement pour eux le Tulku s’est enfui au Népal en 2000 et réside maintenant en Amérique, ce qui a fait perdre la face aux Chinois.

En remontant la rivière et franchissant un col nous pourrions atteindre Nyemo, mais la route n'est plus guère carrossable et nous avons prévu de faire une boucle par le Nord. En quittant le monastère nous prenons la piste en sens inverse et pique-niquons sur les bords de la rivière. Encore une dizaine de kilomètres, nous passons un pont pour suivre la rive Nord de la rivière et traversons un village.

Dans celui-ci une ruelle mène à une piste qui monte vers le monastère de Nénang. Celui-ci n'est que partiellement reconstruit. Le Rinpoché a quitté depuis longtemps le Tibet et aurait résidé un certain temps en France. Le lama qui nous fait visiter les lieux revient d'une retraite de trois ans, trois mois et trois jours et fait l'objet d'un très grand respect de la part des autres moines. C'est un grand honneur pour nous de le rencontrer.


Nous redescendons par la même route défoncée jusqu'à la belle route entretenue en direction de Yangpachen.


Au niveau de Dechen, une grande vallée s'ouvre à notre droite. Nous la remontons sur plusieurs kilomètres et arrivons à un petit village situé au pied de la montagne.


Nous devons abandonner notre véhicule à l'entrée et poursuivre à pied au milieu des habitations pour trouver l'entrée du petit monastère de Chemoling tenu par des nonnes.

Les nonnes sont en train de réciter des sutras et nous allons interrompre leurs chants pourtant si harmonieux. Elles sont heureuses de recevoir des étrangers et nous offrent le thé tibétain, de la tsampa, de la viande de yak séchée et des petits beignets frits. Elles acceptent de se faire photographier. La route va se rétrécir, il y a plusieurs carrières de pierres de chaque côté de la vallée avant d'arriver à Yangpachen. Ici encore une ville chinoise et son guesthouse. A la sortie Nord de celle-ci, la vallée s'ouvre sur une immense plaine Est-Ouest, la route de la Chine oblique sur la droite. Ici encore, le guesthouse est vraiment inhospitalier, il est sale, mal entretenu et tenu par des chinois. Pour dîner, il n'y a que trois ou quatre gargotes aussi sales que le guesthouse et nous devrons faire avec. Les toilettes sont dans une cabane publique situées à 50m de là. Or la température s'est notablement rafraîchie et annonce une période hivernale ! Il n'y a pas de courant et devons naviguer le soir à la faible lueur de notre torche alors que la neige commence à tomber. Brrr...

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