Chamdo-Aéroport de Bangda-Pashoe


carte jour 2
Résumé=Après la visite du monastère de Chamdo, nous revenons sur nos pas jusqu'à l'aéroport de Chamdo et poursuivons vers le Sud. Après la visite de Pomda G et le passage du col de Gama la nous atteignons le Salouen, le remontons sur quelques kms et bifurquons sur Pashoe.



Chamdo. Après avoir quitté le Guesthouse et pris un petit déjeuner à la chinoise, soupe, etc... Le chauffeur nous conduit derrière la ville tibétaine à l'entrée du Monastère, sur la butte qui surplombe la ville.

Celui-ci est entouré par une enceinte de plusieurs kilomètres de long. Le Toyota s'est garé à l'intérieur de l'enceinte, à droite d'une grande esplanade, devant le Temple Nyingmapa. Passé le portail, l'oeil embrasse :


  • à gauche, le Temple du Grand Bouddha et le temple du Dieu protecteur tantrique Hevajra séparés par un petit bâtiment,

  • en face de nous une ruelle avec, à droite, l'entrée du Grand Temple ou Dukhang et à son extrémité un grand bâtiment à 4 étages où réside le Supérieur du Monastère (Labrang),

  • et à droite, le Temple Nyingmapa un peu en retrait.
La visite du Dukhang impressionne par sa surface avec ses 144 piliers et par la richesse des statues en or et leurs dimensions.


Un groupe de lamas assis sur deux rangées de coussins récitent des textes religieux avec des voix très graves en suivant des rythmes subtils et harmonieux. On a l'impression que l'écho des voix n'en finit plus de rebondir. Le coeur est saisi comme lors de l'écoute de grandes oeuvres chorales classiques chez nous où lors des grandes cérémonies des églises orthodoxes.
Nous découvrons également avec surprise ces piles de billets de banque déposés devant les autels ou devant les moines par les fidèles et que personne ne fait mine de remarquer. Au milieu d'une foule de tibétains nous poursuivons la visite jusqu'au Labrang dont la façade est très luxueuse mais où il n'y a rien à visiter. Nous prenons à droite dans une nouvelle ruelle. Une porte à droite donne dans une cour qui conduit à gauche à un petit temple contenant un grand moulin à prière.


Nous continuons ce parcours en suivant la file continue de tibétains qui tourne autour du monastère dans le sens des aiguilles d'une montre et revenons par l'extérieur du mur d'enceinte jusqu'au porche de l'entrée principale.

En passant nous longeons deux jardins qui servent de terrains de jeux aux jeunes moines et deux petites chapelles dont une contient deux moulins à prières et la seconde semble dédiée aux croyances populaires.


De ce chemin nous avons une vue imprenable sur la vallée en contrebas, l'extension de la ville ainsi que sur le nouveau et l'ancien pont qui enjambent le Mékong à l'est de la ville. Nous quittons le monastère, traversons le pont à l'est de la vieille ville, nous sommes au milieu de de la nouvelle ville chinoise; le chauffeur s'est garé dans un endroit non autorisé, pendant que le guide part à la recherche de nourriture pour le repas de midi.
En sortant de la ville, le chauffeur s'arrête à une station d'essence, une maison isolée et sans fenêtre derrière un grand parking. Il faut aller chercher l'employé et le tuyau surgit d'un petit soupirail situé à 1m du sol et normalement clos.

Nous faisons le même parcours que la veille mais en sens inverse, passons la bifurcation avec la route de Drayab, repassons le col de Chomo la où la température est aussi fraîche et redescendons vers l'aéroport de Chamdo.


Passé le col et l'aéroport, la vallée, très belle, large et dénudée ressemble aux paysages des hauts plateaux du Tibet que j'ai traversés cinq ans plus tôt. Quelques yaks et aucune culture en vue. Nous avons envie de tout photographier et nous manquerons les meilleures photos, car le point idéal a été dépassé et le courage manque pour demander au chauffeur de revenir sur nos pas. Après le déjeuner pris sur l'herbe au bord de la rivière nous atteignons Bomda. Nous traversons le village et son chorten avant d'atteindre le monastère de Yalung gompa à 1 kilomètre dans une vallée venant de l'Ouest.





La disposition est classique : une cour et le Dukhang. Les moines nous offrent du thé tibétain et de la tsampa. Nous reprenons la route de Pashoe. A 3 kilomètres au Sud nous passons le village. Je cherche une route sur notre droite alors que le chauffeur fonce sur la piste qui remonte la vallée. Malgré mes adjonctions le chauffeur continue à rouler. Nous croisons une paysanne: nous devons revenir sur nos pas. En effet il existait bien dans le village de Yanyi que nous avons traversé sans ralentir, un panneau, mais bien en retrait de la route.


Il nous faut passer sur un chemin de terre entre deux maisons, traverser le village et prendre une piste qui monte régulièrement à flanc de montagne par une suite interminable de lacets pour atteindre le col de Gama la (4839m).

La descente est aussi sinueuse (plus de 150 lacets) et traverse successivement les villages de Gamakö et de Gatok qui sont entourés de cultures en terrasse. Il y a de belles photos à faire. Au niveau du premier village, l'armée s'est donné pour tâche de refaire une large route cimentée sur plusieurs kilomètres. Près de 500 hommes travaillent, encadrés par des militaires. Un travail aussi insensé qu'inutile: il semble que le sens de la mesure est absent dans un cerveau chinois. A moins qu'il ne s'agisse d'un camp de travail forcé.


Ensuite, la vallée devient de plus en plus étroite avant de déboucher sur le Salouen, dont les eaux ont une couleur anthracite.
Nous traversons le pont de la rivière que nous venons de longer et remontons la rive Est du Salouen sur une vingtaine de km jusqu'à un nouveau pont qui le traverse et nous remontons un affluent, le Lingchu, vers l'ouest en direction de Pashoe.



Cette vallée est encore plus étroite que la précédente. Impossible de faire un point GPS précis car l'appareil décroche et perd la réception des satellites. Après 20km environ je décide de remonter une vallée latérale en direction du sud jusqu'à Lingkar à la recherche d'un monastère. Non seulement le chemin qui nous amenait là était épouvantable, mais dans le village, nous apprenons que le monastère que nous recherchons est à huit heures de marche! Demi-tour donc pour retrouver le Ling chu et la route de Pashoe.


En passant nous apercevons un monastère sur la hauteur qui surplombe la route: renseignements pris, il est vide et difficile d'accès. La végétation est revenue, nous traversons un petit village. A la tombée de la nuit, nous atteignons Pashoe, petite ville chinoise avec ses 2 rangées d'immeubles à un étage et aux façades en céramiques blanches. Le guesthouse est presque plein et nous serons à 4 dans la même chambre. Le restaurant est en face. Ici, il n'y a pas une grande salle, les tables sont séparées par des cloisons trés légères et à côté de nous, nous découvrons qu'un groupe de jeunes tibétaines pousse de temps à autre la chansonnette, les voix sont mélodieuses. Nous passons la tête pour regarder.


Les étrangers de passage étant très rares, nous sommes derechef invités à leur table. Les trois filles sont venues avec leur tante, médecin à l'hôpital et sont accompagnées de leurs bambins. Les maris, réquisitionnés pour des travaux routiers, sont absents. La tante commande un petit jerrican en plastique de 3l de chang. La coutume est de le boire cul sec. Comme il est titré à 4° d'alcool et que les verres sont des verres à liqueur, ce n'est pas dangereux mais convivial car à chaque tournée les chants redoublent. La soirée se prolonge, les voix deviennent enrouées. Olivier est très prisé. Les filles insistent pour prendre des rendez-vous le lendemain même à Pashoe, il est sur un nuage.



Menu Page précèdente Journée suivante