Résumé=Sur la rive sud du Kyi chu nous visitons Tsechokling G, puis reprenons la route vers Ganden G avant d'entrer dans la vallée de Gyama, de visiter Katsel G et Drigungtil G. Le chauffeur nous amènera coucher à Dozong fameux pour ses sources chaudes qui ont beaucoup de vertus thérapeutiques.
Quittons Lhasa à 9h00. Après le pont nous obliquons sur la droite dans le fond de la vallée qui est devant nous en vue de visiter le monastère de Drib Tsechokling G.
Celui-ci est au-dessus d'un village que nous devons contourner pour y accéder. Il a été aussi reconstruit et se trouve associé à un grand stupa blanc.
Nous redescendons cette piste médiocre pour reprendre la route de Ganden.
La route qui remonte le Kyi chu est tout à fait bien entretenue et cimentée. A une quinzaine de kilomètres, nous nous arrêtons pour visiter le petit monastère de Tshamdo qui se trouve à gauche de la route, en plein village.
Nous poursuivons vers la préfecture de Taktse qui est surmontée par les ruines de l'ancien fort de Dechen Dzong. Pas (encore) de ville chinoise (nous roulons assez rapidement), la route passe entre la colline surmontée par le fort et les contreforts de la montagne à droite.
Nous remontons la vallée du Kyi chu jusqu'à l'embranchement d'une piste
qui mène après de nombreux lacets au monastère de Ganden.
On a du mal à imaginer que celui-ci a été entièrement détruit tant l'avancement de ses nouvelles constructions est important. Il semble que le monastère où vivaient près de 10000 moines soit reconstruit à près de 50%. Or il n'y a plus maintenant que quelques centaines de moines.
Ce monastère se trouve appuyé sous une crête et dirigé plein Est.
Les chapelles ont des dimensions de cathédrales et nous assistons à des services religieux pendant notre passage. A l'étage des enfants impriment des textes sacrés à partir de planches de bois gravées: une prière, une page, le rythme peut atteindre une page toutes les 3 secondes! Fascinant! Malgré l'endroit totalement isolé des lieux, il y a toujours des centaines de pèlerins qui passent et que nous ne reverrons plus.
Nous ne pouvons suivre leur cadence. Pour nous la prière ne peut se faire que dans le calme. Ici il semble que tous ces gens vont aller travailler en sortant du monastère, et ne restent dans ces lieux que le strict moment nécessaire pour rencontrer ces forces spirituelles qui sont indispensables à la vie. Ils nous lancent des clins-d'oeil, les moulins à prières ne cessent de tourner, le message des saints est omniprésent et ne les quittera plus lorsqu'ils auront quitté ces lieux....
Comment sans corps de métier, ni architecte ou entreprise de construction, quatre grands temples et une douzaine de bâtiments de 2/3 étages ont pu ëtre reconstruits en une dizaine d'années au sommet d'une montagne avec un seul petit hameau à son pied.
Nous redescendons par la même piste épouvantable qui nous a menés ici. Bien sûr les chinois ne font rien pour encourager la venue de ces gens en laissant se dégrader au maximum les pistes qui mènent aux monastères, mais cela ne gène nullement les tibétains dans l'exercice de leur foi.
Nous poursuivons jusqu'à une vallée dans laquelle nous allons nous engager sur notre droite. Nous parcourons plusieurs kilomètres
et à 400m sur notre droite nous apercevons une série de grands chortens blancs, puis, 5 kilomètres plus loin, le village de Gyama. L'histoire nous apprends que le grand roi Srontsen Gampo serait né ici.
Au centre du village, il y a un grand chorten qui a pour embase une tour tronquée d'un style archaïque.
A 150m de là, en allant vers l'est, nous trouvons le monastère de Gyama qui est de dimension assez réduite, et caché au milieu des habitations.
Nous reprenons la grande route, un vrai billard. Arrêt dans la ville chinoise de MetroGongkar pour déjeuner dans un petit restaurant tibétain. Il y a là une grande vallée sur la droite qui se poursuit jusqu'à Bayi en passant la ville de Kongpo Gyamda.
Nous allons traverser la rivière de cette vallée.
De l'autre côté du pont, faisant face à la ville chinoise où nous avons déjeuné, le village tibétain de Katsel.
Plus loin, à droite de la route se trouve l'enceinte du monastère. Dans la cour, on trouve deux temples que nous visitons.
De suite après le monastère se trouve en bordure de route une série de 4 Chortens.
Nous continuons à remonter la rive Est de la vallée du Kyi chu qui se rétrécit un peu. La vallée est relativement large et bien cultivée. Nous traversons plusieurs villages avant d'atteindre Drigung au carrefour de quatre vallées. Très haut perché sur la montagne, on distingue nettement le monastère de Drigung G qui est assez important. Il y a deux heures de marche pour l'atteindre, je le laisse à regret! Nous poursuivons tout droit vers l'Est et traversons la vallée qui arrive de notre droite. Le pont étant en cours de construction, nous passons la rivière à gué.
Nous suivons une vallée étroite où les cultures sont rares. Après avoir continué un certain temps sur la rive Sud nous passons sur la rive Nord juste avant le village de Tromda. Nous continuons alors jusqu'au monastère de Drigungtil. Comme le monastère est à mi-pente de la montagne nous le dépassons de plus d'un kilomètre avant de revenir par une longue piste à pente raide taillée à flanc de montagne qui mène à l'entrée du monastère.
Nous ne sommes pas seuls: il y a plusieurs camions chargés de pèlerins.Photographier les façades est difficile car il n'y a pas de recul.
Nous visitons deux chapelles et plusieurs grottes à flanc de montagne.
Après la visite nous redescendons la vallée sur près de 5/10 kilomètres avant de rencontrer à notre droite une vallée étroite qui se dirige plein Nord.
La piste est épouvantable mais elle conduit à la station thermale de Dozong. Nous avons rencontré sur la route un groupe de 3 nonnes. Le chauffeur insiste pour qu'elles montent avec nous. Je me retrouve, étant à l'avant, avec une fille sur les genoux.
En arrivant au village, la vallée est barrée par des dizaines de solides cordes d'environ un km de longueur couvertes de lungtas qui surplombent le village d'un côté de la vallée à l'autre. Encore un spectacle extraordinaire que nous n'oublierons jamais.
Ici l'espace appartient aux Dieux, entièrement, pour le cas où nous pourrions l'oublier.
La plupart des maisons sont éparpillées sur les flancs de la montagne.
Il y a un joli chorten blanc, un petit monastère de nonnes et le guesthouse des curistes. Pour les personnes souffrant de certaines maladies de la peau, la cure serait particulièrement efficace, si bien que cet endroit est renommé dans tout le Tibet. Un mur de 1m70 sépare le bain des femmes de celui des hommes. Comme Olivier mesure 1m90, cela déclenche l'hilarité générale ; les femmes ne sont pas vraiment fâchées et sont les premières à rire.
Le guide nous prépare des pommes de terres frites qu'il prépare lui-même à la cuisine. La chambre est spartiate. Il n'y a pas de bassine pour faire sa toilette.