Dranang-Gongkar-Chuchur-Lhasa

carte jour 12
Résumé=Nous visitons les monastères de Chitishö, Ramé et Gongkar, traversons le Brahmapoutre sur la route de Lhasa et visitons encore Nyetang G avant d'entrer dans la ville sainte.


Dranang. Après avoir pris le petit déjeuner dans notre chambre, nous quittons discrètement le monastère, redescendons la vallée de Dranang jusqu'au Brahmapoutre et reprenons la route de Lhasa.

La vallée suivante contient plusieurs monastères dont celui de Chitishöl qui suit le village, à l'est de la vallée.

Celui-ci est annoncé par un chorten sur la grand route.

A quelques 300m une enceinte protège deux temples.

Nous visitons le Dukhang qui se trouve à droite en entrant dans la cour.

A l'intérieur une relique protégée par une grille unique en son genre.

Le second bâtiment en face de l'entrée est aussi pimpant que le premier,


mais l'intérieur est totalement vide. Ici aussi les Chinois ont fait interrompre les travaux. Nous continuons sur la route de Lhasa. La prochaine étape est la ville chinoise de Gongkar. Les Chinois, dans tout le Tibet, ont donné aux nouvelles préfectures le nom qui était utilisé jadis pour désigner le fort où résidait le gouverneur de la région. L'ancienne région était jadis tenue par le fort de Gongkar situé 50 kilomètres plus loin.


En quittant la grand route nous nous engageons sur une route rectiligne, direction nord-ouest, qui traverse l'emplacement de la ville tibétaine de Kyishong, puis la ville chinoise de Gongkar avant de se terminer à l'entrée du monastère de Ramé gompa.

Celui-ci est toujours en travaux. De grandes quantités de matériaux de construction sont entreposés dans la cour d'entrée. Il appartient aux Sakyapas.

Il contient derrière le Dukhang une chapelle contenant une grande statue de Cakyamouni, les 4 Bouddhas Protecteurs de la Loi ainsi que des statues de Sakya Pandhita et de Songtsen gampo.

Il y a plusieurs petites chapelles et deux grands moulins à prières dans la cour. Nous reprenons à nouveau la grand route, passons l'entrée de l'aéroport de Lhasa et poursuivons vers la vallée de Gongkar. Visite du monastère de Gongkar chöde gompa.
Le Dukhang est assez grand avec environ 36 piliers.

A l'intérieur il y a une chapelle très ancienne contenant quantité de reliques et un Bouddha de près de 15m de haut. Nous embrassons ses pieds et sommes bénis par le lama. Le couloir qui enserre cette chapelle, étroit, très haut de plafond et très obscur, est couvert de peintures qui datent de sa construction au 15ème siècle et qui sont à demi effacées. Il y a toujours beaucoup de pèlerins tibétains et toute cette ferveur religieuse qui s'exprime autour de nous finit par nous imprégner un peu plus chaque jour. Une anecdote : alors que nous avions terminé la visite et que je prenais des photos de la façade, une femme européenne est sortie du monastère et après nous avoir vu s'est précipitée vers moi en s'écriant en anglais: "those people have nothing and they give all !". Je lui ai répondu bêtement: "Oui, mais ils ont une âme." Nous continuons la route vers l'ouest en remontant le Brahmapoutre.


Nous dépassons les ruines de l'ancienne citadelle de Gongkar qui domine la vallée. En face de nous la montagne Chuwo ri que nous allons contourner par le Nord en longeant le fleuve de près. L'ancienne route passait un col au Sud de la montagne. Pas de trace visible de celle-ci mais à mi-pente de la montagne il y a un nouveau monastère qui est en construction (ou terminé). Nous sommes déterminés à nous dérouter mais nous ne trouvons aucune trace de route, à notre gauche, susceptible de nous y mener. L'endroit est désertique et sans aucune habitation. Après avoir contourné le Chuwo ri nous arrivons au nouveau pont qui traverse le Brahmapoutre au sud de Lhasa. Pas de trace de l'ancien pont ni de l'ancien monastère fortifié de Chakpori qui se trouvait sur la rive Sud du Brahmapoutre. La vallée est très large à cet endroit et encombrée par des bancs de sable.


Nous traversons le fleuve et plusieurs villages avant d'arriver à Chuchur. La ville chinoise est une avenue à 2 voies de 300m de long bordées de bâtiments administratifs de construction récente situés parallèlement à l'ouest de la grand route. L'endroit est froid, parait totalement inhabité et fait décor de théâtre. Nous poursuivons notre route jusqu'au village de Nyetang.


Le monastère est en bordure de la route avec un petit parking devant et ne peut donc être manqué. La cour est particulièrement bien fleurie. Il y a des stupas contenant des reliques d'Atica et trois chapelles contenant également beaucoup de reliques protégées dans des vitrines. C'est le dernier monastère de la journée.

Nous déjeunons le long de la rivière Kyi chu à proximité d'un rocher où des bouddhas sont gravés. Ces sculpures en relief étaient jadis très courantes au Tibet, notamment à proximité des monastères. Elles ont été détruites au canon par les Chinois. Si celles-ci subsistent, c'est pour des raisons touristiques.

Nous arrivons à 14h00 à Lhasa. Le trafic est un peu plus important en approchant de la capitale.


En arrivant j'ai la surprise de découvrir que la municipalité a reconstruit une copie en ciment et en réduction de l'ancienne porte!

Après une courte halte au pied du Potala qu'Olivier découvre pour la première fois, nous poursuivons directement vers l'hôtel.


Nous avons l'heureuse surprise de le découvrir au coeur de la vieille ville, dans une ruelle située entre le Yak Hôtel et le Barkhor. Les chambres sont décorées à la tibétaine et très agréables. Le personnel est tibétain et la réception tenue par des népalais. C'est inespéré. Nous commençons par faire une courte sieste. Ensuite, pendant qu'Olivier fait une grande lessive, je fais le tour du Barkhor et une courte visite du Jokhang.
L'agence nous invite pour la soirée. A 19h00, Tensing et Lobsang nous attendent à la réception. Je leur montre mes cartes. Ils nous emmènent dans un restaurant tibétain situé au pied du Potala. Je vais en cuisine pour préparer un steak de yak bleu. En fait, je découpe de petits morceaux de viande que je passe dans le yok, 3 minutes chaque côté à feu vif. Le milieu est cru, l'extérieur bien grillé, c'est délicieux. Je fais goûter à mes amis tibétains qui semblent apprécier. Après le restaurant nous allons assister à un spectacle de danses tibétaines où évoluent 5 ou 6 danseurs. Il y a aussi plusieurs chanteurs qui se succèdent sur scène. Nous apprécions énormément la soirée. La journée a été encore très fournie et nous nous endormirons sans peine.

Menu Page précèdente Journée suivante