Tsetang-Chonggye-Yartö-Tsetang

carte jour 10
Résumé=Nous visitons en premier les tumuli de Chonggye, son monastère et ensuite tous ceux de la vallée en descendant la rivière Yarlung jusqu'à Yartö. Une journée très dure.


Tsetang. Nous nous levons tôt et quittons la ville vers 8h00 du matin. Le temps n'est pas favorable, le fond de l'air est glacial et le ciel dans la brume. La route qui relie Tsetang à Chonggye sur la rive Ouest du fleuve est en cours de construction depuis plusieurs années, donc impraticable.
Nous commençerons par cette partie qui est la plus difficile d'accès et qui récemment a été pendant plusieurs années interdite aux étrangers. Pour nous y rendre, nous commençons par longer la rive Est du Yarlung en direction de Yumbulhakang, ensuite nous passons Tandruk gompa que nous visiterons au retour et au niveau de l'endroit où la vallée se divise en deux, nous traversons le fond de la vallée en empruntant un chemin étroit qui serpente entre des cultures et des habitations dispersées. Il y a des paysans qui vaquent à leurs occupations, des enfants qui jouent et des animaux en liberté, c'est très champêtre. Le village dont les maisons sont éparpillées sur plus d'un kilomètre s'appelle Késum. Nous franchissons le Yarlung sans nous en rendre compte car il est divisé à cet endroit en de multiples canaux d'irrigation. Nous arrivons au niveau de Rechung gompa sans avoir vu le moindre pont !


Nous poursuivons sur la rive Sud de la rivière de Chonggye et passons Tangboche sur une route qui s'est fortement dégradée. Après Tangboche un pont franchit le Chonggye chu et nous continuons sur l'autre rive. Les travaux en cours sont tels que nous sommes obligés de quitter les tronçons de route en travaux couverts de gravillons et soulevant une grande quantité de poussière pendant une ou deux centaines de mètres pour emprunter des portions de piste complètement défoncées que nous passons au pas. Heureusement que la pluie ne tombe pas, ce serait impraticable.
Arrivée à Chonggye, nous passons des maisons tibétaines récentes avant d'arriver dans la ville chinoise. La rue se termine par un mur. A droite la piste conduit au monastère et à gauche à un pont en construction.


Le Toyota se gare sur un terre plein et nous passons le pont sur une passerelle provisoire. De l'autre côté, un tronçon de route presque terminé et rectiligne mène tout droit au tumulus de Songtsen gampo. Le chemin qui monte au sommet part de l'angle sud-est du tumulus.

Arrivé en haut, une enceinte

et à l'intérieur un petit temple bien entretenu,

l'intérieur est interessant et nous croisons ici encore des groupes de tibétains en pèlerinage.

La vue sur les différentes vallées qui partent de cet endroit est magnifique et incite à prendre des photos.

vers Chonngye et sa vallée au delà de Chonggye vers le sud


Je ne discerne bien qu'un autre tumulus, celui de Drigung sans doute. Il y avait jadis une dizaine de tumulus mais ils ont été rasés par les chinois.


Nous avons une excellente vue sur la ville de Chonggye, le fort en ruines, le stupa et le monastère qui se reconstruit. Redescendons. Nous reprenons le Toyota pour atteindre le monastère de Riwo Dechen qui est à mi-pente.


Nous laissons à notre droite un grand chorten blanc de plus de 30m de haut et atteignons le nouveau monastère. Les ruines de l'ancien fort se trouvent plus à l'est.


Le nouveau bâtiment principal semble bien avoir été reconstruit selon l'aspect d'origine. La cabine téléphonique jaune au pied de l'escalier choque mais la vue sur la vallée est remarquable.


Après avoir franchi deux vestibules nous avons accès à une cour donnant sur le temple principal. Le Dukhang est assez bizarre avec, au rez de chaussée, trois grandes statues, et à l'étage, la salle de récitation des moines et une grande chapelle latérale.

L'intérieur est richement décoré et nous assistons au service religieux.

Des peintures sont en cours d'exécution.

Il n'y a pas de mur d'enceinte. Nous reprenons la route en sens inverse et passons plusieurs villages. Je plains beaucoup le chauffeur qui exerce un travail de forçat et qui mène le Toyota comme un engin de chantier à grands coups de volant pour passer les ornières de la route.


Nous retraversons le Chonggye chu et atteignons péniblement le monastère de Tangboche.




Les moines ici encore récitent des sutras. Après la visite, nous faisons une courte halte devant un petit lhakhang dénommé Bairo Phuk qui dissimule l'entrée d'une grotte de méditation. Comme il faut gravir un dénivelé de plus de 200m et comme le local risque d'être fermé, je ne prendrai qu'une photo.

Nous poursuivons pour atteindre à l'intersection des deux vallées à Rechung, un petit village, situé au pied du monastère et des grottes du même nom. Le monastère qui se trouve à 150 m au-dessus du village est en travaux et ce jour là était fermé, les moines étant en déplacement. Je ferai une petite marche pour m'en approcher mais je ne verrai rien car il est caché par le mur d'enceinte. Nous poursuivons en remontant la vallée du Yarlung par l'ouest.


Un petit village et derrière les maisons, au pied de la montagne, nous découvrons le monastère de Trashi Chöde.

Le lama qui nous fait visiter les lieux nous offre le thé. Ils ne sont que trois pour reconstruire et entretenir. Après cette visite, nous traversons le Yarlung par un pont qui est à ce niveau et permet d'atteindre la rive Est de la vallée, à proximité de Yumbulhakang.




Nous remontons la vallée du Yarlung en direction du Sud. La vallée se rétrécit. Nous traversons plusieurs villages : Kera, Hari, Podrang, Halakang, Yamda, Shago, Risur, Chentowo et Görmé avant d'atteindre le monastère de Yartö. Celui ci se trouve en plein village à gauche de notre route.


Nous nous engageons dans une ruelle à gauche jusqu'à un grand brûle parfum qui fait face à la porte d'entrée du monastère. Nous rejoignons un groupe de pèlerins qui vient d'arriver. Un groupe de femmes amorce un pas de danse et quelques chants avant d'entrer dans l'enceinte du monastère.



Une fois passé le seuil nous sommes dans une grande cour face à une magnifique façade.
L'intérieur du Dukhang est vaste avec trente piliers et, à l'arrière, se trouvent trois grandes chapelles abritant de nombreuses statues.

Ici encore nous sommes entourés de pèlerins qui récitent des prières et déposent des offrandes sur les autels.

A l'étage nous visitons les chapelles dédiées à Cherenzik, à la Tara verte ainsi qu'une pièce où le Dalaï-lama aurait couché pendant sa fuite en Indes. Ici l'émotion atteint des sommets. Il y a au Tibet des sommets aux paysages enchanteurs et derrière ces sommets il y a le royaume des dieux et dans ce royaume, il y a dans les temples, des reliques des saints et derrière ces reliques une population qui prie pour atteindre la sagesse, la compassion et la connaissance du bien. Étrangers et de passage, nous faisons mine de ne pas comprendre, mais passé une semaine, nous commençons à douter! Si ces gens nous ont convaincus, comment ferons-nous pour faire passer le message en Occident?
Nous revenons sur nos pas en descendant la rive Est de la vallée du Yarlung chu.


Au niveau du pont que nous avions franchi précédemment, nous restons toujours sur la même rive et arrivons à Yumbulhakang. A droite du village s'élève un éperon rocheux surmonté par une construction qui passe pour être la plus ancienne du Tibet: un château en pierre de taille édifié par le "premier" roi du Tibet au 2ème siècle. Le Toyota va réussir à grimper la piste jusqu'à une centaine de mètres du portail d'entrée. Des touristes étrangers ont eu moins de chance. Ils sont arrivés en minibus et seulement une partie d'entre eux réussit à gravir la pente.

Nous passons un vestibule où le guide prend des tickets d'entrée puis nous entrons dans une petite pièce comprenant de multiples statues sur ses quatre côtés.

Un escalier monte sur la terrasse supérieure

d'où nous avons une vue remarquable sur l'ensemble de la vallée en amont et en aval. Nous y apercevons le magnifique tronçon de route qui arrive de Tsetang et s'arrête devant le rocher. Ledit tronçon étant une extension de la route Lhasa-Tsetang.


Nous reprenons cette route et arrivons à Traduk gompa. Toujours beaucoup de pèlerins. Ce monastère, comme le Jokhang, date du VIIème siècle et à l'intérieur, contient de nombreuses chapelles sur les trois côtés du Dukhang. Les moines récitent des sutras et ici ou là des groupes de pèlerins harassés sont assis en désordre.


Ils tournent leurs moulins à prières en essayant de partager ces moments de grande ferveur en écoutant les voix graves des moines et le son mélodieux des instruments de musique.

Il y a aussi des chapelles à l'étage contenant des reliques et plusieurs temples de faibles dimensions autour de la construction principale.

En revenant sur Tsetang nous n'avons pas encore terminé notre journée. Nous allons visiter les deux monastères qui se trouvent au centre de la vieille ville au pied de la montagne. Ils se trouvent dans la vielle ville située au Nord-Est de la ville actuelle.

Nous visiterons en premier Tsetang gompa.

Ensuite nous atteindrons Trebuling gompa à 200m plus à l'est du premier. Ils se ressemblent énormément: la cour d'entrée manque de recul. L'accès se fait par une porte latérale et le Dukhang est à gauche en entrant. Il y a encore beaucoup de fidèles malgré l'heure avancée, je remarque que les personnes qui nous entourent sont assez jeunes et passent par le monastère avant de regagner leur domicile après une longue journée de labeur.


La ville chinoise est désespérément triste et vide, mais je sors néanmoins après le dîner à la recherche d'une cabine téléphonique en vue de joindre la maison. Encore une fois il n'y a pas de circuit de libre et je tombe sur un répondeur. Avant de rentrer, je découvre un kiosque Internet et je montre mon site aux internautes locaux. Ils n'en croient pas leurs yeux mais nous sommes handicapés par la langue, car personne ici ne parle ni ne lit un mot d'anglais. Contrairement à ce que j'avais vu à Hong-Kong, les claviers ne comportent aucun signe chinois. Les Chinois utilisent seulement le clavier américain et tapent en pin-yin avant de sélectionner un des caractères chinois qui apparaissent en bas de l'écran. Attention: si la machine écrit en anglais au démarrage, une fois chargé Windows, tous les signes qui apparaissent ensuite sur l'écran sont en chinois.
En Chine tous les logiciels sont vendus un dollar environ. Mais rien n'assure que le CD correspond à la pochette, si bien que de nombreux échanges sont éffectués et que la plupart des CD sont rayés. De retour en France j'ai essayé d'installer une version de Windows en chinois mais n'ai pas pu répondre de manière satisfaisante aux questions posées!!

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